Le dernier numéro de la très sérieuse Revue Française d’œnologie revient en priorité sur les travaux du 52ème Congrès National des Œnologues de France, qui a eu lieu à Aix en Provence, au mois de mai.
J’aurai le plaisir de revenir sur nombre de ces travaux, le thème de cette année n’étant autre que « l’Eco-œnotourisme », avec une attention toute particulière sur le vin bio.
Dans ce numéro, la Revue revient notamment sue le salon Millésime Bio, au cours duquel était dévoilée une étude forte intéressante sur les habitudes de consommation de vin de nos concitoyens.
Tout d’abord, je ne fus guère surpris d’apprendre qu’au cours des 6 derniers mois, 63% des français déclaraient avoir consommé au moins une fois par mois du vin; sur la même période, 78% en avaient acheté au moins une fois, voire même chaque mois pour 33% d’entre eux. Le français aime donc le vin, en achète et en boit, mais sur ce point, nul n’en doutait !
A la question de savoir où a-t-il réalisé ses achats durant les 6 derniers mois, force est de constater que la Grande Distribution arrive en tête avec 84% de réponses positives ; néanmoins, la notion de conseil reste très présente puisque 29% ont pratiqué des achats chez des cavistes; Mais, la surprise s’il en est, vient des ventes directes qui totalise 33% de réponses positives, preuve que la proximité et la fidélité au producteur sont très recherchées. Sur cet item, il convient de souligner que c’est une spécificité française, nos voisins allemands ne répondant positivement qu’à 19% sur cette question. Ce chiffre démontre ainsi tout l’intérêt qu’ont les propriétés à développer l’œnotourisme afin d’augmenter leurs ventes. Pour être complet, il convient de souligner la percée de l’internet dans la vente de vin, mais avec un score très faible de 5%, soit très en deçà des autres modes de distribution.
Venons-en aux motivations d’achat du vin, et tout particulièrement aux critères d’achat ; Aussi surprenant que cela puisse paraitre, le facteur prix n’arrive qu’en deuxième position (52%), l’origine du vin étant le 1er critère d’achat dans 60% des cas. Bien entendu, ces places s’inversent chez les jeunes et dans les foyers à revenus modestes. Pour être plus précis, arrivent ensuite la notoriété de l’appellation (37%), le millésime (31%) mais aussi la présence d’une médaille ou d’une distinction (26%)…
L’enquête aborde aussi la question du prix d’achat moyen que les consommateurs se disent prêts à payer ; il varie selon la nature de l’achat puisque si pour un achat courant, il est de 6,20 euro, il monte à 16,70 euro pour un évènement particulier, voire à 17,20 euro pour un cadeau ; il est amusant, à ce titre, de noter que ce prix est identique à celui que le consommateur est prêt à dépenser dans une bouteille au restaurant.
Voici donc un résumé de cette étude, qui est d’autant plus intéressante qu’elle met en parallèle le comportement des français avec celui de ses voisins allemands. Cette « oeno-attitude », qualifiée ainsi par la rédaction de la Revue Française d’œnologie, est analysée tout au long de ce numéro, qui cite également les innovations dans ce domaine, et notamment un article très intéressant sur Wine Tour Booking.