Si le Marathon du Médoc est l’une des courses reines pour les coureurs, sa petite sœur, « la Médocaine », a elle aussi acquis depuis plusieurs années ses lettres de noblesse. En effet, le succès était au rendez-vous ce samedi, pour cette 14ème édition, avec plus de 7000 cyclistes, qui ont ainsi arpenté les chemins tortueux et rocailleux du Médoc.
Il faut savoir que cette manifestation est la plus grande randonnée cyclotouriste française sur un jour. Calquée sur sa grande sœur, il s’agit donc de parcourir le Médoc en deux roues, déguisé de préférence, et bien entendu en profitant des dégustations offertes tout au long des circuits.
C’est ainsi qu’en ce samedi ensoleillé, déguisé en Bacchus, j’avais décidé, moi aussi, de visiter le Médoc perché sur un vélo. Mon accoutrement et mon « deux roues » étaient très sobres, à la différence de ceux de certains, lesquels avaient rivalisé d’imagination pour cette journée. C’est ainsi que j’ai pu croiser des Lucky Luke, des bagnards, des vélo-taxi ou des vélo-pompier, autant d’audaces qui rendaient cette journée des plus festives. Il faut savoir qu’à la différence du marathon, la notion de performance est absente et celle du plaisir omniprésente. Néanmoins, pour le cycliste du 5ème dimanche du mois que je suis, je dois avouer que mes mollets et mon estomac ont été mis à rude épreuve. En effet, plus la journée avançait, plus les nectars, dégustés tout au long du parcours, produisaient leurs effets et rendaient mes jambes lourdes et mon esprit léger et légèrement enivré. Peu importe la fatigue, tant la journée fut magnifique tant par les paysages traversés et que par la convivialité partagée.
Je dois concéder qu’en vieux routard de l’œnotourisme, c’était la première fois que je visitais des châteaux bordelais en vélo et je ne saurai trop remercier les organisateurs de « la Médocaine » pour cette découverte. Outre donc la convivialité liée à l’évènement, je retiendrais avant tout le plaisir d’une balade en vélo au cœur des vignobles, m’ayant permis d’emprunter des chemins méconnus et de découvrir des propriétés, sous un autre prisme. Je tiens également à féliciter l’accueil des châteaux qui ont ouvert leurs portes pour l’évènement, avec une mention tout particulière aux Châteaux Giscours et Château Dauzac, pour la qualité de leur accueil et de leurs vins.
D’ores et déjà, je note dans mon agenda la prochaine édition de la Médocaine qui aura lieu dans un an. Néanmoins, je n’attendrai pas cette date pour enfourcher de nouveau un vélo, afin d’aller visiter des vignobles. L’œnotourisme à vélo est devenu depuis hier mon crédo !