L’univers du vin s’associe au genre masculin, l’Histoire en est d’ailleurs la preuve. Cependant, les femmes sont de plus en plus présentes dans ce secteur.
Quelle place des femmes dans l’histoire du vin?
Souvent oubliée, voire effacée, l’histoire des femmes dans le vin est pourtant belle est bien présente. La première sommelière est retrouvée à l’Antiquité et les fresques égyptiennes permettent de constater que les femmes avaient un rôle important dans le processus de fabrication du vin. La viticulture était, et est toujours, perçue comme un métier physique, donc trop difficile pour les femmes. Celles-ci étaient interdites dans les chais et devaient donc se contenter des tâches les plus minutieuses et les plus pénibles. Malheureusement, l’histoire des vigneronnes est très peu documentée ce qui ne nous permet pas d’en
apprendre davantage. Certaines femmes comme Alexandrine Pommery et Barbe-Nicole Cliquot restent tout de même connues pour leur arrivée dans le monde du vin. C’est la mort de leur mari qui leur a permis de laisser leur nom dans l’histoire … contrairement à eux.
Le nombre des femmes évolue-t-il dans le vin?
De nos jours heureusement, les choses évoluent et de plus en plus de femmes prennent le chemin de l’œnologie et de la viticulture. Qu’il s’agisse de la reprise d’un héritage familiale ou d’une passion; le nombre de femme dans le milieu viticole ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui un tiers des œnologues et un quart des sommeliers sont des femmes. On assiste même à une équité homme/femme au niveau des étudiants inscrits en œnologie. L’émergence du marketing et de l’œnotourisme a permis d’élargir les types d’activités liées au vin; nécessitant donc la formation de nouveaux profils dans lesquels les femmes peuvent mieux se retrouver. Même si le milieu reste parfois difficile d’accès, c’est toute la chaîne du monde viticole qui se féminise.
Les femmes peuvent-elles bousculer le secteur du vin?
Et les femmes n’hésitent pas à bousculer les codes en essayant de nouvelles techniques de vinification ou de nouveaux cépages, leur objectif commun étant de rendre le vin plus accessible. Elles sont très présentes sur les réseaux sociaux car elles ont bien compris que le digital était un outil indispensable pour conquérir et fidéliser les clients actuels. Ce dynamisme évoqué précédemment n’est pas valable seulement pour le sexe féminin. Il est dû à l’évolution des nouvelles technologies et modes de pensées. Mais les femmes entraînent des apports significatifs à part entière; c’est pourquoi des associations sont créées afin de les soutenir dans leur projet professionnel ou leur passion.
Quelles associations de femmes dans le milieu viticole?
L’association internationale Women Do Wine par exemple a pour objectif de faire parler les femmes de leur passion pour le vin et surtout de les mettre en valeur. En effet, elles sont sous-représentées médiatiquement alors que leur parole devrait compter autant que celle des hommes. Il existe aussi Ladies Wine, premier réseau professionnel des femmes du vin, créé à Bordeaux puis Toulouse ou encore les associations de viticultrices comme les diVINes d’Alsace dont le but est de rassembler différents profils et permettre à chacune de participer activement dans des actions qui lui tiennent à cœur, mais aussi de s’engager pour apporter leur aide à la promotion et au succès des vins d’Alsace. On pourrait aussi citer les Eleonores de Provence, les dames de Cœur de Loire, les vinifilles du Languedoc, les Aliénor d’Aquitaine… Au fil des années, chaque région voit se développer une association de femmes concernées par le vin, preuve de l’évolution des mentalités et de la place grandissante que celles-ci prennent dans le milieu viticole. Estelle De Pins, présidente de l’association Ladies Wine et à la tête des entreprises Alliandre, GDO et Winetourbooking.com, constate en effet que parmi la totalité de ses clients, 90% de ses clients sont des femmes : innovation et ouverture obligent ?
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