Depuis quelques années, un mot s’impose dans le monde du tourisme : «l’ebooking », ou réservation en ligne ; force est néanmoins de constater que pour le monde du vin; l’équation est double puisqu’il s’agit de digérer la notion récente d’œnotourisme; mais aussi en parallèle d’appréhender positivement le développement d’internet.
l’ Ebooking : une clé pour le développement de l’oenotourisme
1- «Digérer» la notion d’œnotourisme, préalable pour appréhender l’ebooking .
Il faut avoir en tête que 40% des visiteurs étrangers viennent «aussi» en France pour le vin et la gastronomie. Alors que 29% ne viennent «que» pour le vin et la gastronomie. On comprend donc pourquoi notre patrimoine viticole se doit d’être plus accessible.
Pour beaucoup de propriétés, cela consiste simplement à ouvrir leurs portes aux visiteurs. Ils peuvent alors de valoriser et de faire connaître directement le fruit de leur travail. Les avantages : outre les dégustations engendrant des revenus (prix de la visite mais surtout vente de vins à forte marge); les visiteurs, de retour chez eux, renouvellent leurs achats et font figure de promoteurs de la marque.
Si c’est une première étape, il faut néanmoins aller plus loin et raisonner en tant qu’acteur du tourisme; bien plus qu’en tant que producteur de vin. En effet, concernant les touristes, une part croissante d’entre eux cherche à donner à leurs vacances une plus-value en termes de culture et d’art de vivre. Néanmoins, l’œnotourisme ne doit pas s’adresser qu’aux amateurs de vin; car il doit séduire aussi les conjoints, enfants, amis, lesquels font souvent partie du voyage.
En Californie, le «Wine Tourism» a démarré très tôt et génère aujourd’hui un chiffre d’affaires proche de 3 milliards de dollars, avec plus de 48 millions de visiteurs par an. Ces chiffres peuvent nous laisser pantois et inspire si ce n’est le respect, tout au moins la curiosité. Pour résumer ce succès, on s’aperçoit qu’outre Atlantique, l’offre est très divertissante, avec par exemple hôtel, spa, piscine…au sein même de la Winery. L’offre œnotouristique s’inscrit pleinement dans la production viticole, avec une véritable approche touristique. Le propriétaire est en quelque sorte producteur de vin et agent touristique. En France, le propriétaire n’est qu’un viticulteur disposé à exposer son métier. La nuance est d’importance, car pour réussir dans l’oenotourisme, les propriétés vont devoir élargir leurs types de prestations et faire preuve d’imagination pour attirer non seulement l’amateur de vin, mais aussi le touriste (terme qui a une consonance encore trop péjorative dans nos vignobles)
2- L’ebooking, élément incontournable dans une stratégie œnotouristique
Partant du postulat que l’œnotourisme doit être appréhendé comme du tourisme à part entière, il est intéressant d’analyser l’évolution de cette matière avec le développement d’internet.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, puisque l’e-tourisme en France a vu son chiffre d’affaires décupler en moins de 10 ans, pour atteindre 12 Mds d’euros, avec de plus une progression annuelle de 10%, bien supérieure à celle du tourisme traditionnel. Le secteur représente ainsi un tiers des parts de marché du commerce en ligne.
Par ailleurs, 80% des français étant partis en vacances en 2014, déclarent être passés par internet pour préparer ou réserver leur voyage (cf. le portrait-robot de l’oenotouriste). Il va sans dire que nos amis étrangers font de même.
Certes, la plupart des propriétés ont un site internet et ouvrent leurs portes à des heures fixes, mais il faudra le plus souvent téléphoner pour réserver, si l’on veut être certain d’être bien accueilli. Or, du fait notamment des contraintes de décalage horaire, cela s’avère très fastidieux pour l’œnotouriste. Avec internet, l’individu cherche de l’information mais surtout de la réactivité; il doit pouvoir s’informer, puis faire son choix et enfin réserver immédiatement et facilement. C’est pourquoi nous assistons au formidable essor de plateformes web qui permettent de mutualiser et d’accentuer la visibilité des propriétés, mais surtout d’apporter ces services de réservations en ligne.
L’ebooking est aujourd’hui totalement généralisé en matière hôtelière et se développe dans la restauration avec des sites comme Lafourchette.com. En matière œnotouristique, seul le site français Wine Tour Booking est sur ce créneau et propose pour les propriétés un véritable outil de gestion de ces réservations. Auréolé de 4 prix d’innovation en un an, dont le tout récent Best Wine of Tourism, ce site s’inscrit comme le véritable point d’appui pour les propriétés viticoles qui veulent développer une politique d’œnotourisme en cohérence avec les nouvelles exigences internet.
