Hier, avait lieu à Bordeaux une conférence-débat sur le thème « Les primeurs, oui…mais toute la filière en profite-t-elle ? » à laquelle je me suis rendu.
Les intervenants n’étaient autres qu’Hubert de Bouard, président de Ia section Saint-Emilion, Philippe Castéja, président des Grands Crus Classés en 1855, Sylvie Cazes, présidente de l’Union des grands crus de Bordeaux, Bernard Farges, président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur et Georges Haushalter, président du CIVB.
Tout d’abord, il convient de noter la qualité des intervenants, ce qui explique sans doute d’ailleurs la forte affluence enregistrée lors de cette conférence.
Par ailleurs, il convient de noter que pour la première fois, les Bordeaux Supérieurs avaient ouverts leurs portes aux particuliers, amateurs de vins, lors de ces journées de dégustation primeurs. D’une manière générale, Sylvie Cazes s’est félicité de l’influence en très forte augmentation lors de cette semaine des primeurs.
Il faut sans doute y voir là une réponse aux interrogations des professionnels sur la qualité du millésime 2011 et la question sous-jacente des prix à prévoir.
Le discours a été très rassurant en ce domaine, et au sortir de deux millésimes exceptionnels, on peut s’attendre à une baisse des prix, ce que semble attendre le marché. Concernant les campagnes de primeurs, si spécifiques aux vins de Bordeaux, les intervenants ont été unanimes pour dire qu’elles bénéficiaient à toute la filière. En effet, la communication faite autour de cet évènement annuel, ainsi que la mobilisation de l’ensemble des professionnels du vin ont des retombées sur la marque « Bordeaux » en tant que telle.
Quand bien même les ventes de primeurs ne concernent qu’une faible part des châteaux bordelais, elles fédèrent l’ensemble des acteurs de la filière ; l’espace d’une semaine, ce ne sont pas les Grands Crus mais bien tout le vignoble bordelais, qui devient le centre névralgique du monde du vin.
Concernant l’impact économique, il diffère d’un château à l’autre, selon sa stratégie de commercialisation sous ce mode mais aussi selon son réseau de distribution.
Le phénomène des primeurs suscite aujourd’hui un tel engouement, qu’en plus de ses conséquences économiques évidentes, il est devenu un enjeu de communication majeur pour l’ensemble du vignoble bordelais.
Article relatif à les vins en primeur.